vendredi 23 janvier 2015

                      Pilote moniteur à l'école de pilotage de Marrakech.


               
       
                                  Je serai affecté au 2ème Escadron, le patron, le Capitaine Lapous est très sympathique, et je serai bien accueilli par tous les moniteurs. Pas du tout la même ambiance que lorsque j’étais élève bien sûr. J’ai une belle combinaison de vol toute neuve et un joli blouson vert. Le parachute qui nous sert aussi de siège est bien plus confortable que celui que l’on avait quand nous étions élèves. Un peu normal, car je serai assis dessus pendant trois heures de suite !
                      Comme pour chaque moniteur, j'aurai à m'occuper de trois élèves de la promotion "60 F", qui sont déjà bien avancés dans leur progression, ils sont lâchés depuis trois mois et terminerons bientôt leur stage. Le vrai travail de moniteur commence, et avec trois élèves et une leçon d'une heure  pour chacun, les 60 heures par mois sont vites atteintes. Cela se révélera fatiguant, surtout quand il fait chaud, car je n'en faisait qu'une vingtaine quand j'étais élève. Mais on fini par s'habituer et à prendre le rythme. En général nous faisions deux vols le matin et un l'après midi.
                       Vers 16h les élèves regagnent leur cantonnement. Après une bonne douche nous passons un petit moment au bar des moniteurs que je connais très bien, et nous jouons au tarot pour nous décontracter un peu en nous désaltérant. Après 17h nous filons nous changer et nous ne perdrons pas de temps pour retrouver les copains à la piscine de garnison. Ensuite ce sera un petit passage à notre cher quartier général, le « Café de la Renaissance ». Pour être autonome il faut bien sûr un moyen de déplacement. J'achèterai à un copain une vieille américaine qui dépassait les 120.000 Km . Une Buick Eight : 8 cylindres en ligne et 25 litres au cent en roulement doucement !!! L'essence n'était pas chère à cette époque là.
                          De temps en temps nous partions à quatre ou cinq pour passer un week-end au bord de la mer ou dans le Haut-Atlas. D'autres fois ce sera une balade dans les fameux souks de Marrakech. Sans manquer la place Djama el F'na, célèbre dans le film d' alfred Hitchcok ; "l'homme qui en savait trop". Il ne fallait pas manquer aussi les charmeurs de serpents et les arracheurs de dents.
                                            La place Djama El F'na et la Koutoubia au fond


                         La « 60 F »  terminera sa progression fin juillet, et après leur départ la base fermera pour tout le mois d’août. Le 6 je partirai pour la France avec un collègue qui à l’intention de convoyer sa 203 Peugeot cabriolet chez lui. Cela nous fera une belle balade à travers le Maroc et l’Espagne. Je descendrai à Bordeaux pour prendre le train et rejoindre ma mère qui était en vacances en Vendée où elle se reposait avec Brigitte la petite dernière de mes trois soeurs. Et de là nous partirons dans l’Ain où se trouvait la vieille maison familiale.
                Les 45 jours de permission passeront vite, et je me rendrai au Bourget pour embarquer dans un Nord-Atlas et regagner la base école 707 de Marrakech pour reprendre le travail : mes nouveaux élèves m’attendent !
           






                        La 203 décapotable de JPG.  Marrakcch-Nancy. Un stop à Bordeaux pour moi.



2 commentaires:

  1. Je suis stupéfaite de la qualité de souvenirs que tu as gardé. Quelle mémoire : les détails sur la voiture, les copains, les vêtements, etc. Comment fais tu ?

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