mardi 20 janvier 2015



                                                 LA BASE ECOLE 707 _  MARRAKECH


                                 Le 2 septembre 1958 j'embarque une nouvelle fois dans le Nord Atlas à destination de Marrakech, avec une escale à Oran. En cours d'approche vers le terrain tant attendu, j'éprouve un grand étonnement en apercevant les fameux "T6" peints en jaune: il y en avait une bonne centaine !!! Je serai vraiment impressionné quand j'en approcherai un de plus près. Un gamin de 18 ans c'est petit devant ce monstre !! 600 CV, 8 mètres de longueur et 7 d'envergure. Nous constaterons que la base est toute neuve, et nous serons conduits sous les combles d'un des quatre bâtiments identiques qui abritent les différentes promotions d'élèves pilotes. Il fallait attendre le départ d'une promotion vers l'école suivante pour nous loger. Après une quinzaine de jours d'attente, le capitaine commandant la "promo" nous annonce enfin que la nôtre est formée, nous serons 54. Nous sommes installés dans des chambres de huit. C'est propre et tout neuf, et nous avons beaucoup moins chaud que sous les tuiles des combles !! Mais nous ne sommes que le 20 septembre, et les cours pour notre "promo" ne commencerons que début janvier. Il va falloir patienter. Par chance j'avais intercepté une rumeur qui disait que les moniteurs se plaignaient que leur bar ne fonctionnait plus par manque de personnel. J''en ai touché deux mots au patron de la "promo" en lui disant que j'étais barman dans le civil ( ce qui était faux, bien sûr ) et la place m'est revenue. Mes deux compères de Tananarive me rejoindront dans l'aventure. Nous relancerons rapidement le bar, C'est dans ce cadre que j'apprendrai à jouer au tarot en regardant les moniteurs << taper le carton>>.
                Les pilotes étaient contents, ils avaient des sandwichs et des boissons diverses, quant à nous trois, nous arrondissions les fins de mois. Les bénéfices nous aideront à financer des tenues en tergal. Ce n'était pas du luxe car les vêtements du paquetage que nous avions touchés à Tananarive n'étaient vraiment pas mettables. Dans un de mes slips on pouvait mette deux catcheurs poids lourds.
                             





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