mercredi 21 janvier 2015

                                   Balades dans le Haut-Atlas.


                           Fiers d'être enfin habillés correctement dans nos belles tenues kaki, avec l'insigne d'élève épinglé sur la poitrine, nous pouvions parader en ville, retrouver les autres au << Café des Négociants >> ou au <<Café de la Renaissance>>  dans le <<Guéliz>>, la quartier européen. Le cinéma et les restaurants étaient à deux pas de notre quartier général. L'autre sortie favorite était le bar de l'aéro-club dans un coin de la base, pas loin du bout de la piste.Nous y dégustions les meilleures brochettes de Marrakech. Avec du pain de maïs et une bouteille de Boulaouane gris, le meilleur rosé du Maroc. on se régalait.
                             Nous approchons la fin septembre et nous continuons à tenir le bar des Moniteurs, en effectuant de temps en temps des navigations avec la <<julie>>. Le Junker-52, je le connaissais de vue quand j'avais 10 ans, il survolait souvent la propriété des parents à Tananarive, et il est certain que mon oncle Pierre Saflix volait sur cette avion. Il fallait un équipage de cinq hommes à cette époque là pour le piloter. En ce qui nous concernait, pour ces vols d'initiation de deux heures environs nous embarquions à une vingtaine d'élèves dans ce mythique tri-moteurs allemand, et nous apprenions la navigation à vue.  Outre les sorties vers nos quartiers généraux en ville, nous ferons aussi des balades dans les magnifiques contreforts du massif du Haut-Atlas. Une des plus agréables était la virée au << Sanglier qui fume >>, au village d'Asni, à une cinquantaine de km de Marrakech. L'auberge tenue par des français nous proposait évidement les meilleures brochettes de la région !! La route passait devant le barrage de Cavaignac, nous en profitions donc pour aller nous baigner dans cette belle eau fraîche avant d'aller déjeuner.
                               Décembre arrive et les sommets de l'Atlas sont coiffés de neige. La station de ski  de l'Oukaïm-den, au pied du mont Toubkal (4165 m) est ouverte. Il n'y a qu'une seule auberge, il faut réserver assez tôt pour avoir des places dans le dortoir. Pour arriver là-haut il fallait grimper une route très dangereuse, étroite, et souvent verglacée. Avec la 4Cv ça allait, mais il fallait rouler doucement. Les camions devaient s'y prendre à deux fois pour passer les épingles à cheveux. Le week-end précédent la 403 d'un moniteur a dérapé et est allé s'écraser 3 à 400 mètres plus bas contre un rocher. Il s'est tué et son ami passager a réussi à remonter jusqu'au bord de la route pour trouver du secours car la voiture était invisible depuis la route !!!
                                  Ce sera le seul seul voyage vers l'Oukaïmeden avec la 4 Cv, car le week-end suivant au retour de Mazagan (El Jadida), à 20 Km de Marrakech, le radiateur nous lâchera. La mise à mort aura lieu une semaine plus tard au cours du remorquage vers la ville. La fusée de la roue droite lâchera aussi. Nous remonterons à l'Oukaï mais avec la voiture des copains.
                               
                                     La station de ski de l'OukaÏmeden avec le mont Toubkal.

 Le mois de janvier approche. Le 2, toute la promo est en place devant un T6 pour la photo traditionnelle. Deux jours plus tard nous serons un de moins: notre <<troisième larron>>, le caporal Rozier va se faire virer à cause d'un "V" avec ses doigts placées derrière mon calot, et le photographe a vu la plaisanterie, pas de chance pour lui. Il fallait savoir qu'à la moindre bêtise on pouvait se faire virer.
                                    Le Junker 52. Le Toucan pour nous. La julie pour les élèves

4 commentaires:

  1. tres bien la suite ......... vite jp

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  2. Toujours aussi bien... Et connaissant un peu la suite, je sais que tu n'as pas fini d'en étonner certains...

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  3. ça avance doucement. j'en suis au 12ème article.

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  4. ça avance doucement. j'en suis au 12ème article.

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